Lexique

Classé par ordre alphabetique.

Toutes les définitions sont tirées du dictionnaire encyclopédique d'Histoire, le MOURRE de Larousse et du petit ROBERT des noms propres. Livres, je tiens à le souligner, magnifiques !
Si vous voyez sur ce site des mots ou des noms que vous ne connaissez pas faites moi en part et je les ajouterai à ce lexique. Merci

A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K, L, M, N, O, P, Q, R, S, T, U, V, W, X, Y, Z

A

B

C

Camisards

Nom donné aux protestants des Cévennes et du Bas-Languedoc, isurgés de 1702 à 1705; ce nom paraît dérivé du mot camisade, attaque nocturne au cours de laquelle les soldats portaient sur leur armure une chemise blanche pour se reconnaître. Préparée par les persécutions qui suivirent la révocation de l'édit de Nantes (1685) et par les prophéties " d'inspirés " qui annonçaient l'Apocalypse et le châtiment prochain de Louis XIV, l'insurrection des camisards fut un mouvement essentiellement populaire et paysan, qui ne rassembla jamais plus de 3 à 4000 combattants mais bénificia du soutien d'une large partie des populations de ces régions. Les chefs eux-mêmes des hommes du peuple : un fils de Boulanger comme Jean Cavalier. L'insurrection commença par l'assassinat, le 24 juin 1702, au pont de Montvert, de l'abbé du Chayla, lequel gardait quelques huguenots prisonniers. La répression fut d'abord confiée au maréchal de Montrevel; il employa les méthodes les plus rigoureuses (incendies de villages, dont la population était parfois entièrement massacrée), mais sans succès. Les camisards finirent par immobiliser une armée de 10 000 hommes, alors que la France était engagée dans la guerre de Succession d'Espagne. Le maréchal de Villars nommé en mars 1704, ne put en venir à bout par la négociation . Cavalier fit sa soumission à Nîmes (mai 1704); d'autres chefs, comme Roland et Ravenel, furent tués ou exécutés. Un renouveau d'agitation, inspiré en 1709/10 par le prophète Mazel, fut rapidement étouffé.

Concino Concini :

(Florence 1575, Paris 24 avril 1617)
Dit aussi maréchal d'Ancre. Homme politique français. Fils d'un secrétaire du grand-duc de Toscane, il vint en France en 1600 avec Marie de Médicis, épouse d'Henri IV, dont il obtint la protection grâce à l'appui de sa femme, Léonora Galigaï, femme de chambre et favorite de la reine. Après la mort de Henri IV, il acheta le marquisat d'Ancre, fut nommé gouverneur de la Normandie et fait maréchal de France, sans jamais avoir servi sous les armes. Dès 1611, il avait remplacé Sully à la tête des affaires politiques et exerça, grâce à un réseau d'espions, un pouvoir tyrannique. Sa fortune si rapide et son comportement empreint de mépris pour les membres de la cour excitèrent la jalousie des grands seigneurs, et, poussés par eux, le jeune Roi Louis XIII ordonna l'assassinat de l'étranger, qui fut frappé par Vitry dans la cour du Louvre. Sa femme, condamnée à mort comme sorcière, fut décapitée puis brûlée et leur fils déclaré par le parlement "ignoble et incapable dee tenir aucun état dans le royaume".

D

E

Epernon, Jean Louis de Nogaret de la Valette, duc d' :

(Caumont 1554, Loches 1642)
Homme politique français. Il fut l'un des mignons de Henri III, qu'il servit avec une grande fidélité et par lequel il fut comblé d'honneurs. Il se tint à l'écart sous Henri IV et contribua à établir la régence de Marie de Médicis. Il fut définitivement écarté du pouvoir par Richelieu.

Etats-Généraux :


Dans la monarchie française, nom donné aux assemblées gérérales des corps représentant le royaume, organisés à la fois en ordres et en pays. Parfois, le Roi ne consultait que les écclésiastiques et des nobles, parfois, comme Saint Louis en 1263 à propos de lois sur la monnaie, des bourgeois des villes. A la différence du régime parlementaire anglais, les états généraux français tenaient donc leur source uniquement de l'initiative Royale. C'est pourquoi ils n'eurent aucune périodicité régulière : le Roi ne songeait à les convoquer que dans des moments critiques.
On dénombre vingt-huit consultations des états géréraux depuis ceux de 1302, convoqués par Philippe le Bel (qui obtint leur soutien dans sa querelle avec le pape Boniface VIII), jusqu'à ceux de 1614, convoqués par Marie de Médicis, qui déconsidérèrent l'institution tant les dissensions entre les trois ordres étaient grandes. Ils ne furent plus réunis avant la vingt-neuvième consultation, celle de 1789, qui entraîna la chute de l'Ancien Régime. Les plus importants furent : ceux d'octobre 1356 et de février 1357, qui opposèrent un sévère contrôle du pouvoir en échange d'impôts exceptionnels demandés par le dauphin Charles (futur Charles V), qui finalement les renvoya; ceux de 1484, qui concédèrent la régence à Anne de France, après la mort de Louis XI.

F

G

Grisons (Graubünden) :


Canton de la Suisse orientale, chef-lieu de Coire. Peuplée par des Celtes Rhétiens, la région des Grisons, soumise par les Romains en 15av JC, fut germanisée à l'époque des grandes invasions et fit partie du duché de Souabe. L'évêque de Coire, dont le siège remonte au moins à 452, devint au IXs le principal souverain temporel (prince d'Empire depuis 1170), avec l'abbé de Disentis. L'évêque s'étant allié aux Habsbourg, les populations grisonnes, pour lui résister, constituèrent en 1367 le Gotteshausbund ou Ligue de la Maison-Dieu, ou de Caddée, en 1395 l'Obere ou Graue Bund (ligue Grise, qui rassemblait les habitants de la vallée du Rhin supérieur) et en 1436 le Zehngerichtenbund ( Ligue des dix Juridictions, dans le nord du pays. Ces trrois ligues s'allièrent entre elles et avec la Confédération helvétique ; elles remportèrent sur les Habsbourg la grande victoire de Calven (22 mai 1499). De 1512 à 1797, les ligues grisonnes dominèrent la vallée de la Valteline, avec Bormio et Chiavena, qu'elles avaient enlevées à Milan. Les Grisons devinrent un canton suisse par l'Acte de médiation de 1803.

H

I

J

K

L

Luynes Charles d'Albert, Duc de :

(Pont-Saint-Esprit, Gard le 5 juillet 1578 ; Longueville, Lot-et-Garonne le 15 décembre 1621)

Il fut d'abord page d'Henri IV. Placé auprès du dauphin de France (futur Louis XIII), il devint le compagnon favori de celui-ci en raison de son habileté à dresser les faucons. Quand Louis XIII fut monté sur le trône, Luynes poussa le Roi au meurtre de Concini (1617), fit exiler la reine mère et fut nommé Duc et Pair. Ne se souciant d'abord que de jouir des profits du pouvoir, il essaya de se concilier les Grands par les traités d'Angoulême (1619) et d'Angers (1620). A l'égard des protestants, il multiplia les provocations, rétablit de force le catholicisme au Béarn (1620) et, nommé connétable (1621), marcha contre les hugenots du Midi. Son échec honteux devant Montauban (août/novembre 1621) souleva contre lui une indignation générale ; le Roi lui-même commençait à se lasser de son favori lorsque Luynes fut emporté par une épidémie.

M

Les Minimes (ordres des Frères) :


Ordre fondé en 1474 par Saint François de Paule. Ascète italien, Ermite à 14ans, il se trouva à 19ans à la tête d'une communauté ascétique qui devint l'ordre des Frères Minimes, voués au carême perpétuel. Louis XI, malade, le fit venir en France dans l'espoir de le guérir. Après la mort du Roi, François resta en France et fonda les couvents d'Amboise et de Montils-lez-Tours.

N

Nantes édit de, 13 avril 1598 :


Edit de pacification religieuse signé à Nantes par Henri IV, afin de mettre un terme à l'agitation persistante des huguenots, inquiétés par son abjuration (1593). L'édit de Nantes accordait aux protestants des concessions considérables : au point de vue religieux, liberté de conscience dans tout le royaume, liberté entière du culte dans tous les endroits où le protestantisme était établi avant 1597, ainsi que dans les châteaux des plus hauts seigneurs justiciers (environ 3500) et dans deux localités par bailliage ; restitution des anciens temples, autorisation d'en bâtir des nouveaux et de tenir des synodes ; au point de vue politique, amnistie pleine et entière pour tous les actes de la guerre, égalité civile avec les catholiques et accès à tous les emplois publics ; des chambres mi-parties, composées par moitié de juges des deux religions, devaient sièger à Bordeaux, à Grenoble et à Castres afin de juger les procès dans lequels une des parties serait calviniste ; les protestants se voyaient enfin accorder des garentie territoriales (plus ded cent villes, parmi lesquelles La Rochelle, Saumur, Montauban, Montpellier). L'édit de Nantes se heurta naturellement à une violente opposition des catholiques, et le parlement de Paris tergiversa deux ans avant de l'enregister. Dès le règne de Louis XIII commencèrent à se manifester les menaces contenues en germe dans l'édit de Nantes. On vit ainsi les protestants de la Rochelle recevoir des secours des Anglais, et Richelieu, poursuivant son oeuvre d'unité du pays, imposa aux protestants la paix d'Alès (1629), qui, en garantissant la liberté de culte et l'égalité civile, abolissait les autres clauses politiques de l'édit et enlevait aux calvinistes leur places de sûreté.
Par conviction religieuse personnelles, autant que par intérêt politique et par cette aspiration à l'unité qui caractérise la mentalité du siècle classique, Louis XIV, dès le début de son règne, et en dépit du loyalisme huguenot pendant la Fronde, se donna pour mission de réaliser peu à peu l'unité de foi, inséparable à ses yeux de l'unité politique du pays. A partir de 1661, des restrictions croissantes furent apportées à l'application de l'édit de Nantes, tandis que se développait une active propagande pour obtenir des conversions plus ou moins forcées. Vers 1680 commença la persécution ouverte avec les dragonnades, initiées par Marillac dans le Poitou. Le nombre des conversions ainsi obtenues fut très grand, et Louis XIV put croire de bonne foi que l'édit de Nantes était devnu inutile, uisqu'il n'y avait plus de protestants, mais seulement de "nouveaux convertis".

La révocation de l'Edit de Nantes, 18 octobre 1685 :


Elle fut accomplie par l'édit de Fontainebleau le 18 octobre 1685 les pasteurs étaient bannis, mais il était interdit aux fidèles de s'enfuir ; le culte, les temples, les écoles protestantes étaient supprimés (toutefois ces mesures n'étaient pas applicables à l'Alsace). La révocation fut accueillie favorablement par l'opinion catholique mais provoqua une suite d'effets désastreux : exode d'au moins 200 000 protestants, qui furent chaleureusement accueillis par leur coreligionnaires de l'étranger, surtout en Hollande et e Prusse, eet qui constituèrent des foyers irréductiblement hostiles à la monarchie française ; révolte des Cévennes (1702/05) ; enfin jusqu'au règne de Louis XVI, persécutions odieuses exercées contre les protestants restés en France.

O

P

Palatinat (pfalz)


Nom commun à deux régions historiques de l'Allemagne : le Palatinat rhénan (Rheinpfalz) ou Bas-Palatinat (Niederpfalz), situé au Nord de l'Alsace et s'étendant sur les deux rives du Rhin, entre Neckar et la Moselle, il avait pour villes principales ; Spire, Mannheim, Heidelberg, Neustadt. Le Haut-Palatinat (Oberpfalz) ou Palatinat bavarois, situé au Nord-Est de la Bavière et qui avait pour villes principale; Amberg. L'origine du Palatinat vient des comtes palatins que les empereurs allemands établissaient dans chaque duché comme représentants de l'autorité impériale.

Q

R

S

T

Thémines, Pons de Lauzières, marquis de :

(1552 , 1627 Auray)
Maréchal de France. Il prit part aux guerres de Religion et soumis le Quercy, puis il participa aux campagnes de Louis XIII contre les protestants (sièges de Montauban et la Rochelle). Il fut ensuite gouverneur de Bretagne.

U

V

Valteline (la) :


En Italien Valtellina et en Allemand Valtlin. Petite région d'Italie septentrionale, dans les Alpes, formée par la haute vallée de l'Adda et correspondant à l'actuelle province italienne de Sondrio. La Valteline formait à l'époque romaine, la partie méridionale de la Rhétie. Disputée au Moyen Age entre les évêques de Coire, les habitants de Côme et les ducs de Milan, elle passa en 1335 aux Visconti milanais. Mais les ligues des Grisons envahirent la vallée dès 1486, y dominèrent complètement en 1512, et l'évêque de Coire dut leur céder ses droits en 1530. Les troubles suscités en Valteline par la Réforme fournirent aux grandes puissances européennes un prétexte d'intervention dans la région ; en effet, cette petite vallée présentait unn grand intérêt stratégique, car elle permettait aux Habsbourg de communiquer directement avec leur possessions de Lombardie. Soutenus par l'Espagne, les catholiques se livrèrent en juillet et août 1620 à un massacre des protestants de Valteline. La France (Richelieu et Louis XIII) résolut d'intervenir aux côtés des protestants et des ligues grisonnes. Occupée tour à tour par les Espagnols (1621/23, 1629/31, 1637/39) et par les Français (1624/27, 1635/37), la Valteline revint finalement dans la dépendance des Grisons (1639). Annexée en 1797 à la république Cisalpine, en 1805 au royaume d'Italie, elle fut attribuée en 1815, en dépit des protestations des Grisons, au royaume autrichien de Lombardie-Vénétie, avec lequel elle entra en 1859 dans le nouveau royaume d'Italie. Seule la petite vallée latérale de Poschiavo est restée aux Grisons et fait partie de la Confédération helvétique.

Visconti :


Célèbre famille gibeline de Milan qui prétendait descendre di Didier, roi des Lombards, possédait dès le début du XIs des terres dans la région du lac de Côme et du lac Majeur, et règna à Milan du XIII au XV siècle.

Vitry (Nicolas de L'Hospital marquis puis Duc de, maréchal de France) :

(1581 , 1644 Naudy )
Fils de Louis Gallucio de L'Hospital, il fut capitaine des gardes de Louis XIII, entra dans la conjuration du roi contre Concini, dont il organisa l'assassinat (24 avril 1617). Il fut créé maréchal de France pour prix de cette exécution. Par la suite, il se distingua lors de la reconquête de l'île de Ré sur les Anglais et lors du siège de La Rochelle, mais se compromit par des violences exercées sur l'archevêque Sourdis et fut mis à la Bastille par Richelieu. Après la mort de celui-ci, il rentra en grâce et fut libéré le 19 janvier 1643.

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